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laFrondela Fronde1900 CNFFHirchsfeldla femme émancipée

1881 à 1904

• 1881
- février, Hubertine Auclert lance La Citoyenne, journal anticlérical qui combat sur tous les fronts : Pendant que nous serons exclues de la vie civique, les hommes songeront à leurs intérêts plutôt qu’aux nôtres; articles de Séverine (Caroline Rémy) et Marie Bashkirtseff (artiste)
- Blanche Edwards est reçue au concours de l’internat en médecine; des étudiants brûlent son effigie sur le boulevard St-Michel
- création de l’École normale supérieure de Sèvres pour les jeunes filles et de l'agrégation féminine
- une femme mariée peut ouvrir un livret de caisse d’épargne sans l’autorisation de son mari
- lois Jules Ferry : l’enseignement primaire public devient laïque gratuit et obligatoire tant pour les filles que pour les garçons de 6 à 13 ans
- l’externat des hôpitaux puis l’internat (1885) sont accessibles aux femmes grâce à Eugène Poubelle et contre l’ensemble du corps médical
- Société française pour l’amélioration du sort de la femme (et la revendication de ses droits), Maria Deraismes décide que les postes de direction sont désormais réservés aux femmes
- Hélène Bertaux fonde l’Union des femmes peintres et sculpteurs
 • 1882
- premier lycée de jeunes filles à Montpellier
- création de la Ligue française pour le droit des femmes par Léon Richer; elle se réclame de l’Association pour le droit des femmes fondée en 1870; en septembre 1883 sur 191 membres la moitié sont des hommes !
- le mot féministe, employé dans le sens présence de caractéristiques féminines chez un homme change de sens avec Hubertine Auclert; il signifie alors revendication de l’émancipation des femmes; son usage se généralise à partir des années 1890
• 1884
- Clémence Royer, femme de sciences, donne des cours à la Sorbonne. Première femme décorée, en 1900, pour des travaux scientifiques
- loi Naquet : le divorce, créé en 1792, supprimé en France en 1816, est rétabli pour faute seulement pas par consentement mutuel (27 juillet, chaque faute fait l’objet d’une sanction, qui peut aller jusqu’à l’emprisonnement; Hubertine Auclert propose l’idée radicale d’un contrat de mariage entre conjoints avec séparation de biens
- loi sur la liberté syndicale; pas de différence entre les femmes et les hommes
- Frederick Engels dans De l'origine de la famille, de la propriété privée et de l'Etat se prononce sur l'homosexualité des Grecs: Ils s'enfoncèrent dans la répugnante pédérastie et avilirent leurs dieux non moins qu'eux-mêmes avec le mythe de Ganymède
• 1885 Angleterre abolition de la prison a vie pour "acte de débauche" et instauration d'une peine maximale de deux ans de travaux forcés
• 1886
- Richard Von Krafft-Ebing
, psychiatre allemand et catholique fervent, publie en latin Pyschopatia Sexualis dans lequel il définit l'homosexualité comme une tare névro-pyschopathologique ou un stigmate fonctionnel de dégénérescence
- loi du 20 juillet, les femmes peuvent se constituer une retraite auprès de caisses spécialisées
- Cosmopolitan aux États-Unis par le groupe Hearst
• 1887 Marie-Rose Astié de Valsayre, escrimeuse aguerrie, demande l'abrogation d'une loi de 1800 interdisant aux femmes de porter le pantalon ou «culotte»; une gravure la représente en 1886 à Waterloo en train de porter un coup d'épée à une Américaine qui avait affirmé que les Françaises étaient de piètres doctoresses; la presse étrangère se fait également l'écho des coups de poings victorieux qu'elle infligea à un homme ivre qui harcelait les femmes dans la rue. Elle demande aux députés, en 1887, d'éliminer la loi routinière, qui interdit aux femmes de porter le costume masculin au nom de la décence, de l'hygiène, de la simplicité
• 1888 première organisation internationale féministe : le Conseil International des Femmes - International Council of Women - ICW, fondé aux États-Unis, État de New-York par le Susan B. Anthony. La première rencontre des femmes est tenue dans DC de Washington en mars-avril 1888 et inclut 49 délégués de 9 pays : Canada, États-Unis, Irlande, Inde, Angleterre, Finlande, Danemark, France et Norvège
• 1889
- Paul Robin crée le premier centre d’information et de vente de produits anticonceptionnels
- candidatures de femmes aux élections législatives
- Marie-Rose Astié de Valsayre, ancienne étudiante en pharmacie et en médecine, crée la Ligue de l'Affranchissement des femmes, dite Ligue des femmes, au nom de laquelle elle demanda l'inscription des femmes sur les listes électorales et se porte "candidate" lors d'élections municipales et législatives
- Congrès français et international du droit des femmes, Paris, Maria Deraismes et son association, la Société française pour l’amélioration du sort de la femme (et la revendication de ses droits), imposent une co-organisation entre la LFDF et la SASFRD contre Léon Richer qui doit céder la présidence du congrès à Maria Deraismes (il est à signaler que Simone de Beauvoir a écrit que ce Léon Richer était le créateur du féminisme !!!)
- Les femmes Qui pensent et les femmes Qui écrivent « Nous irons en nombre rond sur votre territoire. Il faudra bien que vous fassiez place. Et l'on verra si l'on rira de notre folle audace », prévient Renée Marcil en 1889 dans sa Chanson des bachelières. Pour changer la devise républicaine, elle propose: Vérité, Unité, Humanité, car, selon ses explications: Vérité renvoie à la Libre Pensée et à la lutte contre l'obscurantisme, Unité fait allusion à la Paix des peuples et Humanité entend dépasser les impasses de la Fraternité. On mesure combien l'intégration des femmes au politique est liée à la laïcité, au pacifisme et à un idéal humaniste républicain
• 1890
- Marie-Rose Astié de Valsayre, féministe radicale pour qui le droit de vote est un objectif prioritaire, crée la Ligue de l’affranchissement des femmes
- les femmes sont autorisées à être médecin de l’Assistance publique
• 1891
- les termes homosexualité et hétérosexualité entrent dans la langue française
- Solidarité des femmes, fondée par Eugénie Potonié-Pierre, dirigée ensuite par Maria Martin, Caroline Kaufmann, puis Madeleine Pelletier en 1906, se détache du socialisme faute de son soutien aux luttes des femmes
- création de la Fédération française des sociétés féministes par Eugénie Potonié-Pierre pour réunir les associations féministes et féminines; symbolise l’entrée du terme «féminisme» dans le vocabulaire militant
- création du Journal des femmes, par Maria Martin
- création de l’Union des femmes de Genève, Mmes Cuénod-Lombard, Choisy, Gillet Welter-Grot, Gœgg et de Mlle Brechbühl
- Maria Pognon est la nouvelle présidente de la Ligue française pour le droit des femmes qui se radicalise
- l’encyclique Rerum Novarum déclare:  la femme devenue ouvrière n’est plus une femme
• 1892
- Jeanne Chauvin, première femme docteur en droit, ne peut ni prêter serment ni plaider, puisqu’elle ne jouit pas de droits politiques
- le premier congrès annuel de la Fédération française des Sociétés féministes (1891) insiste sur la nécessité d’assurer une protection sociale à toutes les mères ; son comité d’organisation largement féminisé et dirigé par Maria Martin qui souhaite faire de ce congrès un moment de prise de conscience de la centralité des femmes dans le mouvement : Il faut d’abord l’union des femmes de toutes les nuances et de toutes les opinions, l’union des femmes pour revendiquer, pour les femmes, l’existence civile et politique
- la journée de travail des femmes est limitée à 11h; le travail de nuit des femmes est interdit, mesure de protection largement controversée notamment par Maria Deraismes qui y voit une restriction au travail des femmes; le repos hebdomadaire devient obligatoire
- le port du pantalon interdit pour les femmes depuis le Directoire est désormais possible à condition qu’elles tiennent à la main une bicyclette ou un cheval (cette loi n'a jamais été abrogée, elle est donc toujours d’actualité!)
- Aline Valette, secrétaire de La Fédération française des sociétés féministes rédige des cahiers de doléances
- L’Harmonie sociale, hebdomadaire socialiste qui vient d’être fondé, dénonce les dures conditions de travail des ouvrières
- la néo-malthusienne radicale et poétesse Marie Huot prononce la première conférence publique en faveur d’une limitation drastique des naissances et demande lors d’une conférence la grève des ventres, quelques années plus tard, Nelly Roussel reprend cette revendication et ajoute : … Nous sommes - nous, les femmes, nous, les mères - nous sommes les plus mal payées de tous les travailleurs; et il n’y aurait pas de grève plus légitime que la nôtre !
- Oscar Wilde fait la rencontre de Lord Alfred Douglas. Accusé de sodomie par le père de Lord Douglas, il tient à se justifier en attaquant le marquis de Queensberry en diffamation; au cours du procès, Wilde est accusé de débauche. Reconnu coupable de gross indecency, il est condamné à deux ans de prison avec travaux forcés
- La revue féminine - L’Abeille

La CitoyenneDes femmes qui pensentLa Fronde1892 Vogue
Opinions féministes1892 Exposition1900 vote1895 Le Petit JournalLigue des Femmes françaises

• 1893
- janvier sur les murs de Paris, une affiche : L’Avant-Courrière association de personnes qui demandent, pour la femme, le droit de servir de témoin dans tous les actes où le témoignage de l'homme est prévu par la loi et, pour la femme mariée, le droit de toucher le produit de son travail et d'en disposer librement. Trois femmes cosignent ce manifeste, Jeanne Schmahl, la duchesse d'Uzès, Juliette Adam. Une copie, sous forme de journal, est adressée à l'ensemble de la presse
- une femme séparée de corps a la pleine capacité civile
- instauration du vote des femmes en Nouvelle-Zélande, elles pourront être élues à partir de 1919
- la une du Petit Journal (1863-1944) du 19 août, qui tire à un million d’exemplaires, note la candidature de facto de Paule Minck, dans le VIe arrondissement de Paris pour les Législatives de 1893
- deux militantes de la Ligue française pour le droit des femmes, Mme Lévy et Mme Vincent, déclarent que Léon Richer n’a pas été le fondateur du mouvement féminin en France. Ce mouvement a été commencé bien avant et par des femmes et que par conséquent c’est à Maria Deraismes surtout [qu’] appartient le titre de fondateur du mouvement féminin
- groupe réformiste de L'Avant-Courrière par une sage-femme d'origine anglaise, Jeanne Schmahl, républicaine et libre-penseuse, membre du comité central de la Ligue des Droits de l'Homme
  • 1894
- deux des pièces de Paule Mink sont jouées au Théâtre social: Qui l'emportera ? et Le pain de la honte
- création de la brigade mondaine à Paris
- juillet proposition de loi ayant pour objet d'assurer à la femme mariée la libre disposition des fruits de son travail déposée par Léopold Goirand, député radical, réforme réclamée par les féministes et tout particulièrement par le groupe réformiste de L’Avant-Courrière; elle ne sera voter au Sénat qu’en juillet 1907
- première obédience franc-maçonne mixte: le Droit humain
• 1895
- Clotilde Dissard,
journaliste et auteure de plusieurs ouvrages sur la condition des femmes et leurs droits, fonde La Revue féministe. Elle collabore au journal La Fronde et écrit sur la problématique de la prostitution
- Alice Guy filme pour Léon Gaumont; plus de 600 films!
• 1896
- La Femme de l’Avenir, bimensuel fondé par Marie-Rose Astié de Valsayre, Journal indépendant, littéraire, scientifique et de défense des intérêts féminins, où elle signe Avricourt. Elle avait publiquement demandé en 1887 l’abrogation de la loi interdisant aux femmes de porter le pantalon. Elle publia Mémoire sur l'utilité de l'enseignement de grammaire dans l'instruction de la femme, et quand on lui refusa de donner des cours gratuits de grammaire aux femmes elle s’engagea pour la cause féministe
- Congrès féministe, à Paris, présence de féministes allemandes, finlandaises, anglaises; discussions sur la famille et le mariage, le travail des femmes, la prostitution, l’éducation et les droits politiques; Clotilde Dissard déclare: L’infériorité de la France au point de vue féministe tient à deux causes: aux tendances franchement révolutionnaires de certains de ses partisans et à l’indifférence, pour ne pas dire l’hostilité, de la bourgeoisie catholique
- Marya Chiliga crée à Paris l'Alliance universelle des femmes pour la paix par l'éducation
- Jane Misme devient secrétaire de la société l’Avant-Courrière dont l’objectif est l’obtention des droits civils
- Marie Maugeret crée la Société des féministes chrétiennes et avec Marie Duclos la revue Le Féminisme chrétien; dès 1898, le journal est anti-dreyfusard et se lance dans une violente polémique contre La Fronde
- Magnus Hirschfeld, neurologue allemand, publie sous le pseudonyme de Th. Ramien Sappho et Socrate et s'engage contre les discriminations dont sont victimes les homosexuels. Il fonde avec l'aide de l'éditeur Max Spohr et du juriste Eduard Oberg le Comité Scientifique Humanitaire, premier groupe socio-politique organisé pour lutter contre les discriminations qui frappent les hommes qui aiment les hommes et lance une pétition pour abolir le §175, expliquer au public le caractère de l'homosexualité, intéresser les homosexuels eux-mêmes à la lutte pour leurs droits
- Clotilde Dissard publie Opinions féministes - À propos du Congrès féministe de Paris de 1896
- fondation de la Ligue de la régénération humaine par Paul Robin qui introduit en France les principes néo-malthusiens qu'il a découverts en Angleterre et milite inlassablement pour diffuser les moyens du contrôle des naissances dans la classe ouvrière. Il voit en effet dans "la prudence parentale" un moyen d'émancipation des plus pauvres et particulièrement des femmes. Il développe également certains aspects eugénistes. Il publie de très nombreuses brochures de propagande néo-malthusienne
• 1897
- une femme peut être témoin dans les actes civils et notariés
- Havelock Ellis, médecin, publie en Angleterre L'Inversion sexuelle; hétérosexuel, il prône l'abstinence mais veut aider les homosexuels à bien se porter, et reste sceptique quant aux soins qu'on peut leurs apporter; il fait une distinction entre les vraies homosexuelles (les «masculines») et les séduites; son livre qualifié d'obscène est saisi et détruit sur ordre du procureur de Londres
- Millicent Garrett Fawcett est à la tête de l’Union nationale des sociétés pour le suffrage des femmes, en Angleterre; naissent les suffragistes, à l’initiative d’Emmeline Pankhurst
- Marie-Rose Astié de Valsayre crée et dirige (1897-1901) La Femme de l'avenir : journal indépendant, littéraire, scientifique et de défense des intérêts féminins, où elle signe Avricourt
- Séverine publie, sous le nom de plume d’Arthur Vingtras, des chroniques libertaires dans La Fronde
- L’Harmonie sociale est créé par Aline Valette
- l’École des Beaux-Arts est mixte
- Marguerite Durand lance le 9 décembre le quotidien La Fronde, journal entièrement féminin (rédaction, fabrication, vente) qui rend compte de l’activité des principaux groupes féministes; Séverine (Caroline Rémy), Maria Pognon, Nelly Roussel, Maria Vérone, Hélène Sée, Marcelle Tinayre, Lucie Delarue-Mardrus, Clémence Royer, Aimée Fabrègue, Louise Debor, Jeanne Chauvin, Madeleine Pelletier, Marguerite Belmant, Maria Vérone… y collaborent; quotidien jusqu’en 1903, puis mensuel jusqu’en 1905 : 200 000 exemplaires en 1905
• 1898
- les femmes peuvent être électrices dans les tribunaux de commerce
- création par Jeanne Oddo-Deflou du Groupe français d’études féministes, ses fonctions dirigeantes sont réservées aux femmes
• 1899
- Groupe féministe-socialiste créé par Élisabeth Renaud et Louise Saumoneau, couturière, qui publie une brochure Principes et action féministes socialistes, et anime le journal La Femme socialiste, ne parvint pas à convaincre de son utilité lors du débat d’unification du Parti en 1905 et disparaît
- une décision ministérielle autorise – à titre d’essai ! – l’admission des femmes à la bibliothèque Sainte- Geneviève aux séances du soir
- Marie-Louise Rochebillard fonde à Lyon deux syndicats féminins : les Dames employées du commerce et les Ouvrières de l’aiguille lyonnaise, suivis par celui des Ouvrières de la soie et crée Travail de la femme et de la jeune fille leur bulletin. Ces syndicats participeront à la formation de la CFTC (Confédération française des travailleurs chrétiens) en 1919
- première grande manifestation des femmes pour la paix organisée en marge de la Première conférence de La Haye de 1899 par Margarete Lenore Selenka
• XIXe Joseph Fiévée, journaliste, écrivain, haut fonctionnaire et agent secret français, sodomite notoire, déclare publiquement: Quand on a un vice, il faut savoir le porter !
• 1900
- journée de 10h pour les femmes et les enfants, 12 pour les hommes, loi Millerand
- les femmes licenciées en droit peuvent prêter serment d’avocat et exercer la profession, Jeanne Chauvin est la première
- ouverture aux femmes de l’École des Beaux-Arts
- Marie Bonnevial première femme élue au Conseil supérieur du travail
- Ghénia Avril de Sainte-Croix crée l’Œuvre libératrice, puis la Section Unité de la morale au sein du CNFF: prostitution, traite des blanches, prophylaxie des maladies vénériennes. Elle organisa des asiles et des foyers pour les jeunes filles et les femmes en difficultés et n’hésitait pas à ouvrir sa porte à celles qui étaient dans le besoin
- 18-23 juin deuxième Congrès international des Œuvres et Institutions féminines ; se prononce pour l’égalité civile entre les femmes et les hommes et revendique la non-mixité comme pratique féministe d’émancipation des femmes
- 5-6-7-8 septembre Congrès international de la condition et des droits des femmes tenu pendant l’Exposition universelle, au Palais de l’Economie sociale et des Congrès; des délégations de nombreux pays
- l’Italien Leonardo Fregoli triomphe sur les scènes du Trianon et de l’Olympia dans un numéro de transformiste
- parution du premier Claudine sous la signature de Willy, le mari de Colette; véritable scandale !
- accès au barreau et droit d’exercer leur profession: Jeanne Chauvin et Sophie Balachowsky-Petit sont les premières à prêter serment
• 1901
- 1er juillet première proposition, par Gautret, d'une loi accordant le droit de vote aux femmes, limité à celles n’ayant pas de mari pour les représenter (majeures et célibataires, veuves ou divorcées)
- fondation du Conseil national des Femmes françaises, branche française du Conseil international des femmes, fondé en 1888; conformément aux options du CIF, l’ambition du CNFF est de fonder un parti de femmes ; organisation non mixte présidée par Ghénia Avril de Sainte-Croix jusqu’en 1932; il est aujourd’hui la plus ancienne association féminine et féministe française; le conseil est apolitique, laïc
- création de 1879 par Élisabeth Renaud
- création de L’Union fraternelle des femmes non mixte par Marguerite Belmant; association éclectique dans ses réflexions et activités féministes; l’un de ses buts est : D’intéresser les femmes à toutes les questions qui les concernent au point de vue législatif, économique et social et de leur faciliter l’étude de ces questions au moyen de réunions, conférences, livres, journaux, documents et communications de toute nature. Ses responsables écrivent pour la plupart dans La Fronde
- création à Lyon de la Ligue des femmes françaises, future Action catholique des femmes
- Hubertine Auclert placarde de fausses affiches électorales
- les Norvégiennes obtiennent le droit de vote
- une autrichienne, Minna Wettstein-Adelt, publie sous le pseudonyme de Aimée Duc un livre intitulé Sind es Frauen? qui brosse l’un des tous premiers portraits positifs de l’amour entre femmes
- parution de Fémina vitrine du chic français, collaboration de Colette
- 2,7 millions de femmes travaillent (39,1%)
• 1902
- les Australiennes obtiennent le droit de vote
- le journal féministe La fronde devient propriété de ses rédactrices réunies en coopérative
• 1903
- début de la lutte des institutrices pour l’égalité de traitement avec les hommes
- congé de maternité de 25 jours dans les Postes
- Marie Curie reçoit le prix Nobel de physique pour sa découverte de la radioactivité; premier prix Nobel décerné à une femme
- La Fronde devient un mensuel jusqu’en 1905
- droit de vote et d'éligibilité des femmes au Conseil supérieur du Travail
- création du Women’s Social and Political Union en Angleterre par Emmeline et Christabel Pankhurst pour contrer la National Society for Women’s Suffrage (1867) trop modérée
• 1904
- les féministes manifestent contre la fastueuse célébration du centenaire du Code civil, ce carcan; un début d’autodafé a lieu le 29 octobre devant le Palais Bourbon
- décembre, Allemagne, Anna Rueling encourage toutes les femmes à s’unir au Mouvement des Uraniens, puisqu’il existe des buts communs entre la libération des femmes et l’émancipation homosexuelle. Dans une conférence prononcée à Berlin, elle déplore que l’apport des femmes homosexuelles au mouvement international pour les droits des femmes soit passé sous silence par les principales organisations féministes, lesquelles n'ont jamais rien fait pour défendre les droits et le statut social de leurs membres dites uraniennes
- création de l’Alliance internationale pour le suffrage des femmes sous la présidence de l’Américaine Carrie Chapmann Catt et de l’Allemande Anita Angspurg, au congrès de Berlin; son but : la propagande internationale pour les droits politiques des femmes
- Hirschfeld publie Les homosexuels de Berlin; il décrit le milieu de la prostitution, les petites annonces, les rencontres dans les parcs de la capitale et dénonce le chantage dont sont victimes de nombreux uraniens, montrant ainsi les effets pervers du §175. Il conclut sur l'universalité de l'homosexualité et lance un plaidoyer pour l'acceptation de cette “nature”
- Maria Vérone devient la secrétaire générale de la Ligue française pour le droit des femmes, et sa présidente en 1919
- octobre Caroline Kauffmann devient la secrétaire générale de la Solidarité des femmes
- décembre Maria Vérone et Georges Lhermitte mènent campagne pour la séparation des Églises et de l’État


    

[Anita Angspurg - Anna Ruling - Clémence Royer - Jane Misme - Ghénia de Sainte Croix - Séverine - Nelly Roussel - Marie Huot]

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